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Ici et Là
19 juillet 2007

Escapade

Je dois reconnaître une chose : si la chaleur est là, elle n’est pas caniculaire. Bien sûr c’est une bonne chaleur d’été, mais nullement comparable à la touffeur ardente du Sahara ( que je connais bien J). Et pourtant, la fin de semaine venue, j’apprécie toujours autant de fuir Madrid et ses pots d’échappement.

Le weekend dernier, Benoît étant passé par là, nous avons pris la voiture direction le Nord-ouest, les montagnes de Manzanares et le parc naturel de Pedriza. Mes collègues de l’Ambassade m’avaient vanté les charmes de ce lieu, me peignant ses lacs d’altitude féériques et ses sites d’escalade hors du commun ; tout ceci à quelques kilomètres à peine de Madrid. J’avais immédiatement pensé que cet endroit plairait à mon cher fiancé : de la montagne, des lacs, de l’escalade ; tout ce qu’il aime. Et moi aussi d’ailleurs.Ce fut donc sans hésitation aucune qu'en ce dimanche matin ensoleillé, nous décidâmes de prendre la route direction Pedriza.  Nous arrivâmes rapidement à destination. Mais là, quelle ne fut pas notre surprise de rencontrer une file de voitures qui faisaient sagement la queue pour rentrer dans le parc naturel. Cette situation nous parut très incongrue : pourquoi les gens ne continuaient-ils pas à pieds ? Au lieu de cela, ils préféraient cuire sous leur carroserie, à écouter Amaral à fond et à jouer au foot avec les occupants de la voiture précédente, pour espérer, au bout de deux heures peut-être, rentrer enfin dans le parc...génial. A la vue de cette foule d'espagnols prêts à cuire des heures dans leur voiture pour siroter quelques bières au bord d'un lac d'altitude, nos véléités de découverte de Pedriza s'estompèrent quelque peu. En vérité, nous nou imaginions plus isolés au milieu de la montagne qu'abonnés à la promiscuité d'Amaral et aux ballons de foot. Nous quittâmes donc Pedriza aussi vite que nous y étions arrivés, fuyant comme la peste la foule et ses hystéries prévisibles. Ah les amoureux... ils sont incorrigibles. Je sais. Il n'empêche quà la vue de cet amoncellement de voitures, de postes de radio, de glacières et de claquettes à la Brice de Nice dignes d'un samedi noir à un péage français...vous auriez eu la même réaction.

Changement d'objectif donc, direction la Sierra de Guadarrama. Elle au moins, c'est une valeur sûre. Lors de notre dernière escapade dans la montagne, les Montes Valsain nous avaient définitivement conquis. Nous décidâmes d'y retourner, pensant que là, nous n'aurions pas de mauvaise surprise. A l'approche du fleuve Eresma, après avoir franchi le col, nous sentons déjà le calme tant recherché nous envahir. La dernière fois, nous avions repéré que le fleuve réservait quelques lieux secrets propices à se transformer en piscine rafraîchissante l’été venu. Nous marchons donc quelques instants avant de trouver notre île idéale. Des rochers chauffés par le soleil, quelques pins protecteurs, et un fleuve à température ambiante, 15° celsius, parfait pour la tonification sanguine. Nous sommes exactement là où nous voulions être : dans un refuge de fraîcheur, à l’abri des arbres et de leur calme reposant. Ici, point de postes de radio, de glacières à bières ni de Brice de Nice. Rien que le doux chant du fleuve qui continue son chemin. Ah, Dame Nature est décidément bienveillante envers les pauvres madrilènes en mal d'authenticité. Nous profitons agréablement de notre journée, parsemant nos siestes de séjours éclairs dans l'eau de l'Eresma, pure et limpide à souhait. C'est donc l'esprit et le corps bien détendus qu'à la nuit tombée, nous avons regagné Madrid pour attaquer une semaine de travail, encore une, avant les vacances bretonnes tant attendues.

montes_valsain

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