El Cordobés, ou le Salmorejo
Souvenir de nuits andalouses...
Le Salmorejo réveille encore mes sens, me transportant quelques kilomètres plus au Sud.
Córdoba. Córdoba qui ne m'a pas connue particulièrement heureuse, il est vrai. Un été de chaleur et d'errance au cours duquel la solitude était ma compagne permanente. Comme souvent lors de mes voyages "de jeunesse". Depuis, j'ai appris à cohabiter avec elle...
Le Salmorejo donc. Je l'ai retrouvé à Séville, bien sûr. Je crois que c'est là qu'il m'a définitivement faite craquer...son onctuosité, sa fraîcheur, sa simplicité...
Prenez le pain dur de la veille voire de l'avant-veille ( 500 grammes suffiront). Ne pensez même pas faire du pain perdu, ce serait insulter El Cordobés qui n'attend rien d'autre que de vous faire découvrir sa subtile simplicité.
Faîtes tremper sa mie dans un peu d'eau. Une fois qu'elle est bien spongieuse, "essorez" bien cette mie et mélangez-là à deux gousses d'ail, 5 grosses tomates pelées, 6 cuillères à soupe d'huile d'olive vierge extra, et 3 cuillères à soupe de vinaigre de Xerès. Mixez cette symphonie de douceur et réservez quelques heures au frais.
Avant de servir, n'oubliez pas de parer El Cordobés de son costume de scène : deux oeufs durs émiettés et quelques tranches de jamón ibérico.