Madrid et la gay pride versus Laredo plage

Lundi 02 juillet 2007

De longues semaines de préparation, d'agitation, de banderoles colorées...et enfin, ils arrivent. Bienvenue à Madrid à tous les gays, bi-, fêtards, gens tolérants d'ici et d'ailleurs. Après le weekend erasmus, c'est le weekend european gay pride. Décidément l'Europe a toujours une surprise dans son chapeau ; bonne ou mauvaise.

En ce qui me concerne, autant je bénis erasmus, ses voyages, ses rencontres inoubliables, ses amitiés indéfectibles ; autant la european gay pride me sort un peu par la tête. Il est vrai que Madrid est une des villes les plus tolérantes et les plus ouvertes au niveau de la sexualité de tout un chacun ; tant mieux. La Gay Parade quant à elle, est synonyme de grande fête,  d'étalage de musiques et de couleurs. Elle s'apparente plus en cela à un carnaval brésilien qu'à une manifestation de la CGT. Encore une fois ; tant mieux.

Mais moi, toute cette agitation, ce surdosage de revendications, d'étalage et d'exhibition... ça m'énerve, je le dis tout net. J'aime bien les drapeaux arc-en-ciel mais à petite dose ; après, cela enivre un tantinet. Ce weekend, c'était vraiment l'overdose.




Mon cher et tendre étant venu me retrouver, nous avons donc préféré fuir Madrid et son agitation colorée pour partir dans un road movie fort en paysages d'altitude ; direction le grand Nord. En guise de grand Nord, nous nous sommes arrêtés à Laredo, petit village sans prétentions de Cantabrie. C'est déjà pas mal, non ? Pour atteindre notre mecque, nous avons parcouru des terres aux reliefs variés, passant des mesetas aux collines vertes, des roches granitiques aux forêts de pins. L'Espagne est décidément un pays autrement plus riche en couleurs que celles de la gay pride !

Arrivés à Laredo, nous avons pu nous baigner !  Enfin la mer ; enfin l'océan ! Je dois avouer que nos envies de falaises escarpées et de mer agitée ont été quelque peu déçues. Contrairement aux souvenirs que m'avait évoqués mon cher papa, Laredo est devenu un petit village balnéaire dans lequel ont fleuri de bas immeubles et des résidences estivales. Mais qu'importe ; l'essentiel est là : l'océan. Exilée en plein milieu du territoire espagnol, entre plateaux, collines et montagnes, la moindre parcelle d'eau me semble un paradis. Alors si je dois partager ce petit océan avec quelques immeubles, et bien tant pis, tout fera l'affaire...en attendant de retrouver ma chère Bretagne dans un grand mois ;-)

Il faut d'ailleurs reconnaître que faute de temps, nous n'avons pas pu parcourir la côte autant que nous l'aurions voulu. Les territoires secrets abritant les souvenirs de mon paternel sont donc sûrement restés cachés quelque part, loin de nos pas touristiques. Nous serons bien obligés de revenir pour atteindre ces terres sacrées.

En attendant, nous en avons profité pour déguster une mémorable soupe de poissons comme on les aime, des gambas à l'ail et au brandy, et des poissons fins, fraîchement cuisinés. Le paradis. Un peu trop court, certes, mais le paradis tout de même.

Nous sommes donc revenus chargés de souvenirs et d'images d'une valeur inestimable ; éléments qui, avec les rencontres humaines peuplant nos vies, sont les seuls à nous enrichir éternellement.